Nous arrivons au large de Tahiti , dans l’isolement d’un coin du bateau ,
apparait l’île , on en devient rêveur. L’éloignement de la France ,
infuse dans l’air , que l’atmosphère embaume , un subtil arôme .
En arrivant au port de Papeete c’est comme dans un rêve ,
nous sommes reçu par des vahinés à la chevelure noire
avec des colliers de fleurs aux pétales nacrées ,
collier de bienvenue qui contraste sur mon visage encore pâle .
Les îles , Tahiti , Moorea , Bora Bora , les Marquises , il suffit
de prononcer ces noms pour que le rêve commence .
Lors d’une sortie à terre , je découvre cette île encore pleine d'authenticité
que James Cook à découvert avant moi .
je prends le « truck » ( genre de bus ouvert ) pour me déplacer
dans la ville et ses alentours . Mais pour découvrir cette île du Pacifique
entourée de sublimes eaux outremer idéales pour la plongée ,
je loue un scooter pour effectuer un tour de l’île et admirer
toutes les facettes de cette région d’une beauté remarquable et lumineuse .
Mais le quotidien du marin reprend , et on doit partir
surveillé la zone de tir nucléaire . Nous allons faire les gendarmes
et la météo autour de Mururoa sous un soleil de plomb , et ,
la visite des îles pour rassurer la population polynésienne .
Les essais nucléaire Français ont été une grande aventure
pour un grand nombre d’entre nous . Internet n’existait pas à cette époque ( 68-69 )
et nous n’avions pas les moyens de communication actuels .
Nous étions informés de rien . les autorités nous auraient-elles mentis ?
Nos bombes étaient « propres » et on a été assez naïf pour y croire .
Vous , vous saviez ??... Nous , non !!...
Enfin le départ de Tahiti s’annonçait vers Nouméa et la nouvelle Calédonie .
Sur le quai des aux revoir nous avions tous les yeux embués et les mains moites .
A la fin du temps outre-mer le retour vers la France fut un soulagement
de retrouver nos proches et en même temps une angoisse de ne pouvoir y retourner .
Enfin mon temps dans la marine fut quand même
une expérience fabuleuse et merveilleuse quoi qu’on en dise .
EmileCorbiere